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Lors de son exposition “figure de pouvoir” à la Filature de Mulhouse, j’ai eu la chance de rencontrer Olivier Roller, photographe d’une multitude de gens du pouvoir et de stars. Une selfie effectuée par Olivier avec mon propre appareil a immortalisé cette sympathique rencontre. Un photographe hors du commun à (re-)découvrir…
Extrait d’une interview par Raphaël Schott – Photo François Hollande par Olivier Roller
– Olivier Roller, on vous connaît comme un portraitiste très présent dans la presse européenne ces 10 dernières années, d’où venez-vous ? Comment êtes-vous devenu photographe ?
Lors de mes études, j’ai obtenu une maîtrise en droit et une maîtrise en sciences politiques, mais je ressentais que je ne voulais pas passer ma vie dans des univers de bureau et de hiérarchie comme ceux-là. Au départ, la photographie était une passion qui grignotait petit à petit mon temps libre, et je me suis alors dit : pourquoi ne pas en faire mon métier ? Je suis allé voir le seul photographe que je connaissais qui travaillait aux Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA) un quotidien régional. Il a essayé de me décourager en prétextant que l’âge d’or de la photographie de presse était fini depuis les années 1970 ! Je me suis quand même lancé et ça a marché pour moi. J’avais 23 ans, et au départ j’ai donc travaillé pour la presse, le portrait est venu un peu plus tard.
– Est-ce que vous pensez que la photographie peut servir d’alibi, de passeport à la rencontre et permet justement d’être un témoin privilégié qui traverse tous les clivages de la société ?
À mes débuts, j’étais dans l’idée de la rencontre et grâce à ces années dans la presse, j’ai parcouru la France tous azimuts. C’est cela qui était très chouette, j’étais projeté dans différents milieux qui n’étaient pas les miens et dans quantité d’endroits où seuls les photographes peuvent aller. Ce que je trouve génial dans le rôle du photographe, c’est que l’on aborde quelqu’un dans la rue en lui demandant : “ Bonjour j’aimerais bien voir à quoi ça ressemble chez vous ? ” et bien il va dire non, tandis que si l’on se présente ainsi : “ Je suis photographe et j’aimerais bien vous prendre en slip assis sur votre lit ” et bien en général le gars dit oui ; c’est quand même dingue !